En mars 2011 sort chez Talents hauts, dans la collection Livres et égaux, mon prochain petit roman, Alex l’Extraterrestre.
Albums, romans, bilingues… tous les titres au catalogue de Talents hauts ont un point commun : ils sont garantis 100% anti sexistes, à l’image des deux éditrices, Mélanie Decourt et Laurence Faron, qui ont fondé la maison d’édition en 2005.
J’avais publié un premier titre chez Talents hauts en octobre 2008, On n’est pas des mauviettes, côa !, un récit humoristique dans lequel les grenouilles de l’école du Bénitier, une école de filles, sont victimes du racket d’affreux crapauds (en l’occurrence des garçons). L’héroïne, Farfouille, lance un défi à leur chef : si elles perdent, les grenouilles augmenteront les rations de vers à fournir aux crapauds, si elles gagnent, les crapauds quitteront la mare sans faire d’histoire. Ce texte fait entendre les coassements de tous ces batraciens. Car j’use et abuse du son « coa », comme dans cette réplique :
– Je ne pourrai jamais être copine avec ces grenouilles, maman ! Elles font de l’aCÔAgym pour avoir de belles cuisses et elles rêvent toutes de devenir CÔAffeuses !
Dans Alex l’Extraterrestre, l’action se situe dans un futur proche mais pas trop – où des extraterrestres vivent sur notre planète en bonne entente avec les Terriens –, et s’étale sur une journée.
À l’école Henri-Zotto, les garçons et les filles se livrent à une compétition sans merci jusqu’à l’arrivée d’Alex. Avec ses vêtements unisexes et son prénom épicène – qui peut donc être porté par les filles comme par les garçons –, on ne peut pas connaître d’emblée le sexe d’Alex. Chaque mot, chaque geste d’Alex est ainsi sujet aux interprétations des élèves : Alex s’intéresse aux sciences, c’est donc un garçon ; Alex parle tout le temps, c’est sûrement une fille… Tout au long de l’histoire, je m’amuse ainsi à passer en revue, pour mieux les démonter, quelques vieux clichés sexistes…
Les dessins sont d’Élodie Balandras. Voici, en avant-première, son portrait d’Alex l’Extraterrestre !