Parution : Hercule attention travaux !

Fin août, juste avant la rentrée scolaire, sort chez Nathan une nouvelle édition de Hercule, attention travaux ! Je dois dire que j’en suis particulièrement content.

Ce roman est d’abord paru à la Joie de Lire en 2001, illustré par Mikel Valverde. Comme les ventes étaient devenues anecdotiques depuis quelques années, en 2011, j’ai repris mes droits, et j’ai proposé le texte à Nathan, qui a décidé de le publier sous réserve de quelques modifications.

Le livre raconte les aventures d’Hercule, un garçon de CM1, nouveau à l’école, qui, pour entrer dans la bande des Alligators, va devoir, comme le héros légendaire, surmonter douze épreuves concoctées par ses futurs copains sur le modèle des douze travaux d’Hercule.

Pour la nouvelle édition de Hercule, attention travaux !, j’ai notamment remis au goût du jour, à la demande de mes éditrices, les prénoms des personnages ainsi que certains éléments de décor un peu datés – exit, la deux-chevaux qu’on ne croise plus guère, aujourd’hui, dans nos rues ! –, et j’ai écrit une nouvelle mouture de deux épreuves qui ne les satisfaisaient pas totalement – et moi non plus – dans la version originelle. Surtout, suivant leurs conseils judicieux, j’ai développé la rivalité entre les Éperviers et les Alligators, et donné un rôle plus important à Annabelle, l’amoureuse d’Hercule.

J’ouvre une parenthèse : l’interventionnisme de l’éditeur, en littérature jeunesse, est plus ou moins marqué selon les maisons d’édition, et selon les éditeurs. Pour ma part, je suis toujours preneur de leurs remarques et de leurs suggestions. Je dirais même que, quand un éditeur ne me demande aucune retouche, je trouve ça suspect, je m’interroge, je m’inquiète… Non pas que mes manuscrits soient à jeter aux orties – j’ai plutôt la réputation de remettre des textes aboutis –, mais je peux, comme tous les auteurs, manquer de recul : ne plus voir, à force d’avoir trituré mon texte, les répétitions ou les incohérences qui sautent aux yeux de ceux qui le découvrent… Bien sûr, le travail de l’éditeur ne se borne pas à ces relevés d’erreurs, il peut à l’occasion, comme je l’ai montré plus haut, apporter bien plus.

Inversement, il est rare que je retienne toutes les demandes ou suggestions des éditeurs. Selon les cas, je maintiens mon idée, ma formulation, j’adopte la suggestion de l’éditeur ou je rebondis : je propose alors une autre solution pour résoudre le problème qu’il a soulevé. L’échange est toujours profitable. Ce que je n’aime pas, en revanche, c’est céder sur un point que je juge éminemment subjectif. Mais il est très rare que l’éditeur s’obstine… Sur ce, fermons la parenthèse car, comme le disait Alphonse Allais, il est un peu froid !

Si je suis satisfait de cette nouvelle mouture du texte, je suis comblé par les illustrations : c’est la cerise sur le gâteau ! Plusieurs fois, Robin avait été pressenti pour illustrer un de mes textes, mais ça n’avait jamais abouti. Cette fois, notre collaboration s’est enfin concrétisée et, avec ses dessins à la fois drôles, vifs et justes, il m’a vraiment gâté !

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