Parution : Le Violon et le Démon

D’ici quelques jours sort chez Oskar Jeunesse Le Violon et le Démon. Dans ce récit, un petit violon décide de vendre son âme au diable pour ne pas être séparé d’Enzo, son jeune maître. L’idée peut paraître saugrenue au premier abord, mais les instruments à cordes ont bien une âme, une minuscule pièce en bois, qui contribue à donner au violon sa sonorité.

J’ai écrit ce récit en mars 2000 au cours d’une croisière sur le Nil. Je commençais tout juste ma « carrière » d’auteur jeunesse. Après quelques envois infructueux aux éditeurs, j’avais rangé le manuscrit dans un tiroir. J’ai eu la bonne idée de le ressortir il y a un an et de le soumettre aux éditions Oskar qui ont aussitôt décidé de le publier. J’ai profité de l’occasion pour le retravailler et le faire relire par des pros, Lothaire Carlier, luthier à Auxerre, et Arielle Gill, professeur de violon au conservatoire de Paris, que je remercie encore pour leur lecture attentive.

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Je me souviens que j’avais soumis Le Violon et le Démon à Christian Grenier, l’un de mes parrains à la Charte des auteurs jeunesse, à l’époque où il fallait être parrainé par trois chartistes pour intégrer à son tour les rangs de l’association. J’ai gardé précieusement la lettre qu’il m’a envoyée dans laquelle il me complimente pour ce texte.

Ce n’est pas la première fois que je parle de la musique dans mes livres ; dans Première boom, badaboum, aux éditions Lito, je mets en scène un jeune flûtiste, et déjà, j’évoque la difficulté pour un ado de jouer et d’écouter de la musique classique quand la plupart de ses amis ne jurent que par le rap, la pop ou la techno… Et dans Le Pied marin, aux éditions Belin, le héros hésite entre deux passions, la mer et le violon ; entre deux carrières, devenir navigateur solitaire ou violoniste solo…

La récurrence de ce thème dans mes livres s’explique aisément : je joue moi-même du violon. Ou, plus exactement, j’ai joué du violon pendant une vingtaine d’années (en dilettante), avant de me mettre à l’alto (avec une plus grande assiduité). Aujourd’hui, je consacre pas mal de temps au quatuor à cordes, d’où ma dédicace à mes partenaires du quatuor Amici, et à Bernard (Fournier), violoniste lui-même, musicologue, et accessoirement mon père !

L’apprentissage du violon est particulièrement difficile, et ingrat les premières années ! Ça ne m’a pas empêché de mettre mon fils au violon comme mon père l’avait fait avec moi. Mais je vois bien que la dernière chose qu’il ait envie de faire, en rentrant du collège, est de sortir son instrument de sa boîte. Surtout quand il a la possibilité de jouer à un jeu vidéo ou de lire un manga !

Avec de la persévérance et du travail – car on n’a rien sans rien ! –, la musique peut apporter de grandes satisfactions ; j’ai mis des années à le comprendre… Puisse ce petit roman donner aux jeunes instrumentistes la volonté de poursuivre aussi longtemps que possible leur formation musicale !

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