Recueil de textes humoristiques pour adultes,
Le Castor astral, novembre 2016
En quelques mots :
Cet antiguide présente des métiers créés à partir d’expressions françaises populaires. L’auteur a imaginé 62 métiers improbables à partir de ces expressions, décrivant à la fois ces professions au sens propre et au sens figuré : l’enculeur de mouches est un entomologiste tatillon, le rouleur de mécaniques un garagiste qui se la pète, le raconteur de salades un maraîcher qui a du bagou.
Dans ce livre sont ainsi épinglés bon nombre de nos petits travers : chacun pourra se reconnaître dans le metteur de points sur les i, le tireur de plans sur la comète ou le vendeur de peaux d’ours (avant des les avoir tués).
La plupart de ces textes sont tirés de L’Enfonceur de portes ouvertes (et autres métiers improbables), livre paru aux éditions Nathan en 2010 et aujourd’hui épuisé. L’Enculeur de mouches en constitue une version revue et augmentée. Il y a quelques métiers inédits, comme le chieur de pendules :
Dans le même esprit :
Le Marteau du bricolage (et autres fous remarquables),
également publié au Castor astral.
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Quelques critiques sélectionnées en toute partialité :
- Un article de Sandrine dans Tête de lecture, le 17 décembre 2016
A une semaine de Noël, vous êtes désemparé : qu’offrir au tonton acariâtre, à la belle-soeur prof de fac, au neveu chanteur de rap ? Ne cherchez plus, j’ai ce qu’il vous faut. L’Enculeur de mouches et autres métiers improbables ravira les amateurs d’humour décalé tout comme ceux qui apprécient d’explorer les trésors inattendus de notre belle langue française.
Emmanuel Tredez se propose en effet de transformer certaines expressions imagées en métiers. En métiers improbables donc, comme l’enculeur de mouches, cet entomologiste ô combien méticuleux qui empale également les punaises. On nous signale que celui-ci ne doit pas être comparé, au risque de le vexer, à l’enfileur de perles mais qu’il ne dédaigne pas la compagnie du coupeur de cheveux en quatre. Ce dernier se trouvant bien sûr être le pourvoyeur principal du vendeur de mèches.
Comme dans un dictionnaire, les métiers sont ici classés par ordre alphabétique, et se renvoient les uns les autres. Mais il est de grandes familles qui doivent sans doute s’entendre : le passeur de pommade aurait-il à voir avec le lécheur de bottes ? Le presseur de citron avec le serreur de vis ? Quant au raconteur de salades, il doit n’en doutons pas apprécier la compagnie de l’avaleur de couleuvres.
Et s’il est des métiers peu enviables, comme chercheur de poux dans la tête, voici un aperçu du calvaire du chieur de pendules :
Tout au long de sa carrière, le chieur de pendules doit suivre un régime alimentaire très spécifique ; celui qui ne s’y astreindrait pas serait bien incapable de déféquer la moindre petite montre !
Toutefois, un régime rigoureux ne fait pas forcément un bon chieur de pendules ; il faut aussi du talent. Et, autant le dire, la plupart sont… nuls à chier !
Un métier improbable par page (au bas de chacune, le sens figuré de chaque expression est rappelé : merci monsieur Tredez !) avec pour certains une illustration.
Vous qui aimez les mots, n’hésitez pas à plonger dans ce guide drolatique que vous aurez envie de faire lire et de partager.
- Une critique sur Babelio de Florian07 (17 février 2017)
Chroniqueur de L’enculeur de mouches & autres métiers improbables
Quelque peu angoissé, ce lecteur acharné s’est réveillé à 6h59 du matin afin d’être à 7h00 devant son ordinateur de crainte que son livre soit déjà indisponible dès le lancement de l’opération. D’un professionnalisme sans failles, il n’a évidemment pas choisi ce livre à son titre – si drôle soit-il – mais bien parce qu’il a toujours été passionné par le métier de Noyeur de poisson.
À l’instar du Metteur de grain de sel, le chroniqueur ne peut s’empêcher de donner son avis. Aussi, après une lecture minutieuse rythmée de petits rires et grands sourires, ce dernier félicite Emmanuel Trédez pour son inventivité sur chaque métier mais aussi pour son travail d’écriture : dans la description de l’activité de ces métiers tout aussi fictifs qu’humoristiques, l’auteur fait toujours l’effort de faire transparaitre la signification de l’expression d’origine avant d’en donner la définition explicitement en fin de page.
Toutefois, plus proche de Pierre Desproges que de Raymond Devos, le chroniqueur, féru d’humour, a parfois du mal avec les jeux de mots à tout va même s’il doit reconnaître que certains sont bien trouvés mais, quand même, d’autres sont vraiment tirés par les cheveux et l’utilisation de certains champs lexicaux est forcée ! Oui, le Chroniqueur de L’enculeur de mouches & autres métiers improbables est de mauvaise foi.
D’ailleurs, un bon chroniqueur se doit d’apprécier le travail graphique tant dans sa mise en page que dans les dessins réalisés comme des gravures qui donnent à l’ouvrage un délicieux côté « à l’ancienne ».
Enfin, respectueux et reconnaissant, le chroniqueur ne manque jamais de remercier Babelio et le Castor Astral pour cette découverte et dans le même élan, récompense le livre de 3,5 étoiles pour l’agréable moment qu’il a passé en sa compagnie.