Je tiens décidément beaucoup à cet album, L’Enfonceur de portes ouvertes, puisque je reviens dessus avec un nouvel article, cette fois entièrement consacré aux illustrations.
Il se trouve que Nathan a dû s’y reprendre à plusieurs fois pour trouver l’illustrateur idéal pour ce projet. Avant Catherine Meurisse, deux pointures de l’illustration ont planché sur les illustrations sans que Nathan ne trouve, si j’ose dire, chaussure à son pied.
Nathan a d’abord fait appel au grand Charles – pas de Gaulle, mais Berberian –, Président lui aussi, mais du festival d’Angoulême, un an auparavant, avec son complice Dupuy.
Je suis de près l’actualité de Dupuy-Berberian et la perspective que Charles Berberian illustre ce texte me comblait. Malheureusement, sa proposition, dans un style très différent de celui qu’on lui connaissait, a été écartée par l’éditeur : elle était jugée trop élitiste, et j’en convenais, même si j’avais du mal à me l’avouer.
Puis Nathan a sollicité Olivier Petit-Roulet – qui n’a de petit que le nom ! Malgré sa notoriété, j’avoue (honteusement) que je ne le connaissais pas, et je suis content d’avoir comblé cette lacune en découvrant son travail. Malheureusement encore, sa proposition a été rejetée par l’éditeur, ses illustrations visant un trop jeune public.
Enfin, Nathan a contacté Catherine Meurisse et ses illustrations, à la fois très fortes et très drôles, ont tout de suite fait l’unanimité. Je l’ai déjà dit, je suis fan de Catherine !
Mais il ne s’agit pas ici de comparer les mérites respectifs de ces grands talents de l’illustration, mais plutôt de montrer comment trois propositions visuelles, très fortes mais très différentes, sont nées d’un même texte ; comment chacun a installé son univers à côté du mien.
J’espère qu’un jour Berberian ou Petit-Roulet illustreront un autre de mes textes. Sait-on jamais !
Voici comment ils ont chacun interprété…
- le coupeur d’herbe sous le pied :
Charles Berberian, dans un genre rétro
Olivier Petit-Roulet, avec beaucoup de fraîcheur
Catherine Meurisse, en jouant avec la photo
- le rafraîchisseur de mémoire :
Charles Berberian, dans un genre inquiétant
Olivier Petit-Roulet, façon BD
Catherine Meurisse
- le faiseur d’étincelles :
Charles Berberian, très grandiloquent – j’adore !
Catherine Meurisse, dans le registre humoristique
- le poseur de lapins :
Olivier Petit-Roulet
Catherine Meurisse